Le théatre de Benjamin Rabier

Au mois d'octobre 1910 est jouée, au théatre de Cluny, la première pièce de Benjamin Rabier : Le Chateau des loufoques.
Benjamin Rabier s'interesse au théatre depuis longtemps. Sa collaboration avec Willy, mari de Colette et chroniqueur au journal Amusant, lui a certainement ouvert des portes.
Le Chateau des Loufoques, écrit en collaboration avec Emile Herbel, est une comédie en trois actes qui reçoit un accueil favorable et amusé de la critique :
"Le Chateau des Loufoques est une farce, sans queue ni tête, mais très amusante.On y rit à ventre déboutonné. Comme de raison, les animaux y jouent leur rôle ; on y voit des chiens, des chats, des lapins, des souris, voire un éléphant bien dressé, dont les pieds de derrière ne s'accordent pas toujours avec ceux de devant. Enfin, c'est de la belle folie...".

La production de pièces de théatre de Benjamin Rabier sera intense jusqu'en 1930 :
Le Loustic est joué au théatre de Cluny en 1912, La Belle Cigarière au Moulin-Rouge en 1913, Le Court-Circuit, écrit en collaboration avec Eugène Jouillot, au théatre du Grand Guignol en février 1916.

C'est surtout dans le courant des années vingt que son succès théatral est le plus important et que l'écriture de pièces, seul ou en collaboration, devient l'une de ses activités principales.

On peut Citer :

• En 1924, Cinq femmes sur le dos au théatre Dejazet.
• En 1925, Quand on fait ça une fois au théatre de la Gaité-Rochechouard.
• En 1927, Je marie ma femme au théatre Dejazet et Une poule au paradis au Clisson-Palace.
• En 1929, Ma veuve s'amuse au théatre de Cluny, Le gigolo surmené à la Gaité-Rochechouard et Gédéon dans la lune au théatre du Petit-Monde.
• En 1931, Rien à faire avec Lisette à Bruxelles.

Benjamin Rabier a toujours pris son activité théatrale très au sérieux : Il est sociétaire des Auteurs Dramatiques en 1924, membre d'honneur de l'Amicale des Régisseurs des théatres français et de l'Amicale des Anciens Combattants du spectacle.

Le texte intégral de Le court circuit a été publié en 1995 chez Robert Laffont dans le livre Le grand Guignol rétrospective sur ce théatre si particulier.

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